LGV / POLT : des intérêts divergents

CG36 / Michel Jamoneau
Mise à jour :
15/1/2015 à 9 h 03
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Dans une déclaration commune, Louis Pinton, Président du Conseil général et Sénateur de l’Indre, Jean-François MAYET, Sénateur de l’Indre et Gil AVEROUS, Maire de Châteauroux et Président de l'Agglomération Castelroussine réagissent à l’annonce de la signature par le gouvernement de la déclaration d'utilité publique autorisant les travaux de construction de la LGV Poitiers-Limoges et considèrent cette annonce comme "une injure faite aux élus et aux institutions de la République.

Aux élus d’abord, parce qu’ils ont tous fait le choix de la modernisation de la ligne historique POLT en lieu et place de la construction du barreau Poitiers-Limoges aux motifs d’une meilleure utilisation des deniers publics et de l’amélioration de la desserte des territoires. Les élus de POLT, parlementaires et responsables des grandes collectivités, ont d’ailleurs sollicité, en octobre dernier, une audience auprès du chef de l’Etat, mais celui-ci n’a pris la peine de répondre, ignorant ainsi totalement la parole des élus des territoires autres que ceux de son fief électoral.

Aux institutions, parce que cette signature va à l’encontre de toutes les recommandations :

  • celle de la Cour des Comptes qui émet les plus vives réserves sur ce projet : "rentabilité biaisée"»,  nécessité d’ "apports massifs de subventions" ;
  • celle du Conseil d’Etat qui, en décembre 2014, aurait rejeté sur le fond la déclaration d’utilité publique de la LGV Limoges-Poitiers ;
  • celle de l’Autorité environnementale qui, dans un avis négatif rendu en mars 2013, soulignait : "Sur la nouvelle LGV Limoges-Poitiers, la rentabilité n’est pas atteinte en 50 ans" ;
  • enfin, celle de la Commission Mobilité 21 qui, dans un rapport remis au Ministre des Transports en juin 2013, déclarait que le barreau Limoges-Poitiers devait être ajourné et estimait que la modernisation de l’axe POLT était "de nature à améliorer les conditions de desserte des territoires concernés et à répondre en grande partie à leurs besoins".

Alors qu’il n’est tenu aucun compte de ces avis négatifs et en réaction à ce coup de force, les élus des territoires, abandonnés par le gouvernement au profit d’intérêts partisans, vont concentrer leur énergie sur la formulation de recours devant le Conseil d’Etat en vue d’aboutir à l’annulation de la DUP."

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