Cours de paléographie N° 33

V. Baud
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3/9/2012 à 11 h 34
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Niveau de difficulté : ****

Ce document, qui avait été acheté par l'érudit Joseph Pierre, a été publié par lui et par Jean Hubert dans la Revue du Berry et du Centre, 1930, p. 66-70, avec fac-similé, utilisé ici, conservé dans les papiers de Jean Hubert.

Celui-ci a pu identifier André de Chauvigny (vers 1412-1481) comme le fils cadet de Guy II et d'Antoinette de Couzan et le beau-père de Charles d'Amboise. Ce dernier, devenu en 1473 gouverneur de Champagne (cf. l. 5), serait aussi le « filz » de la l. 16

Il est intéressant paléographiquement par la présence de deux écritures, celle régulière, du secrétaire, et celle, plus large et malhabile, d'André de Chauvigny. Les abréviations sont simples : tilde pour nasale, recommander l. 1, que l. 8, note tironnienne 9 pour con dans conseilhe l. 16, abréviation us, nous l. 7., abréviation par suspension (lieutenant l. 14, advertation l. 16). Le secrétaire a tendance à hypertrophier les hastes des s et I, les hampes des I.

Transcription :

[dans la marge gauche] A mon frere d’armes / Lyonet d’Oreilhe
[1] Frere d’armes Lyonet, après le labeur qu’ay enduré de me recommander a vous, j’ay
[2] veu voz gracieuses et amyables lettres qu’il vous a pleu m’escripre comme celuy
[3] qui aymes notre bien, qu’il y a des dames de religion la ou vous estes de present
[4] qui dyent beaucoup de biens de moy ou il n’en y eust oncques point. Je ne sçay
[5] si monsieur le gouverneur de Champaigne vous a esleu en ce monnastere pour donner
[6] quelque recreacion aux dames et leur faire passer temps. Vrayement il a bien
[7] fait, car Dieu mercy vous et moy sommes bons a fonder vicairies, nous sommes
[8] esmortiz. Davantaige bon vouloir porrés avoir , mais puisque estes
[9] sexagenaire comme moy , boutés arriere voz penseez jusques Pasques
[10] soient passeez, je vous en pry, doulces amours, car raison est que acés bons
[11] jours de vous et soyent aloignés et vous deslongés par mon conseilh
[12] de l’oratoire ou estes, car on m’a dit que sont les estuves. Ung temps estoit
[13] que vous exerciés le capitainaige de celle place en tous lieux, mais
[14] maintenant n’estes pas digne d’estre lieutenant, car il n’y a plus de cherbon
[15] en grieve. Prenés en gré ceste petite epitre que je vous envoye, car ce n’est
[16] que pour advertation. Je vous conseilhe que mon filz ne ma filhe ne Catherine
[17] Bacle ne la voient point, et adieu mon garson. Fait au Chastellet le XIXe
[18] jour de mars.
[19] Vostre frere d’armes
[20] André de Chauvigny

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