Archives départementales : de Château-Raoul à la rue Jeanne d'Arc

Depuis 2003, les Archives départementales sont conservées dans l’ancienne Ecole normale d’institutrices au 1, rue Jeanne d’Arc à Châteauroux. Elles rassemblent les documents de toute nature, essentiellement publics, mais parfois aussi d’origine privée, des institutions d’Ancien Régime et des administrations exerçant dans l’Indre : du Moyen-Age à nos jours, une étonnante diversité, avec même des souvenirs des Américains à Déols !

Variété documentaire pour une seule provenance : l’Indre
Les archives sont des « documents créés, reçus et préservés à titre de preuve et d’information par une personne physique ou morale dans l’exercice de ses obligations légales ou la conduite de son activité ». Créé en 1790, le Département a réuni à partir de 1796 dans les greniers du Château-Raoul, puis dans des bâtiments plus appropriés, les titres des domaines nationaux (confiscations révolutionnaires). Se sont ajoutés les versements des papiers des anciennes administrations et des dossiers n’ayant plus d’utilité administrative, ainsi que, par voie de don ou d’achat, l’entrée de documents familiaux ou d’entreprises : ample matériau pour l’histoire locale, qui se développe à partir du milieu du XIXe siècle.

Une urgence : les archives contemporaines
En raison de l’afflux des versements (37% des documents sont postérieurs à 1940), il a été décidé en 1980 d’abandonner cette répartition et de faciliter l’accès à l’information par l’utilisation des bordereaux de versement dans des bases informatisées. Une équipe de 7 agents a entrepris un travail de longue haleine : vérifier les 27 569 liasses et registres de cette série (sans compter les « passagers clandestins » à découvrir, soit 7 300 mètres linéaires) pour épurer les dossiers (supprimer les doubles, les trombones, les accusés de réception…), les analyser et éliminer ce qui n’a pas d’intérêt administratif ou historique, conformément aux critères établis par les Archives de France. En même temps les versements sont faits avec plus de rigueur par des services, dont les « référents archives » sont formés à la rédaction d’instruments de recherche de dossiers dont ils ont eu la gestion, par la démarche pédagogique des « chartes d’archivage ».