La réponse n’est pas tranchée et les opinions varient. Car si l’on dispense à l’école des cours d’art plastique etde musique, il est moins courant d’y accueillir un artiste pour animer un projet qui mobilise du temps et de l’énergie pris sur d’autres matières. Seuls le font les enseignants volontaires. 

René Petitpiez, de l’école Lamartine, est l’un de ceux-ci. Avec l’écrivain Philippe Dorin, il a mis ses élèves de CM sur la piste de l’écriture théâtrale. “  C’est enrichissant, dit-il. Les élèves ont dédramatisé la façon d’écrire. Mais c’est un pari, car il me faut mener le projet artistique en restant  vigilant sur les exigences scolaires. ”A l’école Jean-Racine, Nathalie Damblant a lancé ses enfants de maternelle dans une chorégraphie animée par la danseuse Cécile Loyer, à raison de sept ateliers de deux heures. “ La danse donne confiance aux enfants dans leurs corps et dans l’espace ”, note-t-elle avec enthousiasme.

Cependant, Robert Abirached, homme de théâtre et accoucheur avec Jack Lang de l’éducation artistique et culturelle, observe avec scepticisme les progrès clairsemés accomplis en la matière. "Les expériences se sont multipliées sans se généraliser", observe-t-il en notant la timidité des gouvernements à renforcer cette pratique pédagogique.