Niveau de difficulté : ****

Copie du privilège de juridiction accordé par Henri IV à Eléonore de Bourbon, abbesse de Fontevraud, conservé dans les archives du prieuré de Longefont (1589).

L'écriture n'est pas trop cursive et permet de bien distinguer les lettres et de reconnaître les abréviations.
Même après la première ligne, hypertrophie de parties hautes (hastes obliques de d l. 2, 4, 10 ; v dans vc l. 19, t l. 4), de parties basses (s longs, f dans reformation l. 18). Le s est parfois fragmenté lorsqu'il suit un e (pesches l. 14), ou sans césure (emphitheoses).
Les abréviations sont classiques et tracées avec ampleur (conseil, 9 valant con en note tironnienne, autre, notre, sergent l. 3). Après avoir bien reconnu ce style, on pourra s'orienter dans des écritures plus cursives du XVIe siècle, par exemple des minutes notariales. Document conservé aux Archives départementales de l'Indre sous la cote : H 1211.

Transcription :

Henry par la grace de Dieu roy de France et
[2] de Navarre au premier des huissiers de notre Grand
[3] Conseil ou autre notre huissier ou sergent sur ce
[4] requis, salut. De la partye de notre chaire et bien aymée
[5] tante Elienor de Borbon, abbesse de Fontevraud
[6] a esté a notredict conseil presenté certaine requeste
[7] contenant que accause de ladicte abbaye, prieurez et
[8] menbres deppendens d’icelle luy apartenant, plussieurs
[9] terres et heritages, maisons, moulins, arches, escluses,
[10] droictz de pesches, fiefz, droictz de hommenaiges, cens,
[11] rentes et debvoirs seigneuriaulx, dont plussieurs
[12] et diverses personnes tiennent les ungs des terres
[13] et heritages, maisons, moulins, arches, escluses, droictz
[14] de pesches, debvoirs et redevances par baulx a vie
[15] ou emphitheoses a eulx faictz par gens n’ayans
[16] moient ny puissance de ce fere et contre
[17] les statutz dudict ordre, forme prescripte par
[18] l’arrest de la generalle reformation d’icelluy donné
[19] en l’an mil vc vingtz, les autres possedent des fiefz,
[20] droictz de hommenaiges, cens, rantes et debvoirs
[21] qu’ilz desnyent payer et recognoistre a ladicte
[22] suppliante, et se sont aussy plussieurs emparés
[23] d’aulcunes terres, possessions estant de l’ancien
[24] domnaines de ladicte abaye, preurés et menbres
[25] deppendans d’icelle, tous lesquelz lad. suppliante
[26] desireroit, suyvant les p[re]ceddantes evocquations...

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