L'émeute anti-russe de novembre 1830 à Varsovie, son échec et la répression qui s'ensuit (1831-1832) sont un "séisme diplomatique européen" qui a des conséquences jusque dans l'Indre.

L'opinion est confrontée à la question de l'indépendance nationale et de la liberté religieuse : hommes de lettres, artistes, politiciens ameutent l'opinion publique : la Pologne est le symbole d'une nation martyre qu'il faut secourir. Le gouvernement français accepte d'accueillir les réfugiés de l'armée polonaise, qui arrivent en France en 1832. Plusieurs centaines sont assignés à résidence à Châteauroux, puis dans diverses localités du département.

Ils sont pensionnés, mais la préfecture de l'Indre, qui craint leurs sympathies républicaines, les surveille et nous a laissé d'abondants et parfois pittoresques dossiers.