Musique, danse, théâtre, arts de la piste... la saison 2012 / 2013 d'Equinoxe a été dévoilée hier soir, lundi 4 juin. 52 spectacles, 110 représentations, de beaux rendez-vous en perspective ! Coup de projecteur sur quelques-uns.

Côté musique
Outre Camille et Julien Clerc, un rendez-vous à ne pas manquer, notamment pour les fans de jazz : Henri Texier "Nord-Sud" Quintet. Contrebassiste et jazzman mondialement reconnu, Henri Texier a imaginé le Nord-Sud Quintet comme un hommage à tous ces grands musiciens et créateurs africains ou d'origine africaine. Canto Negro est une réussite de plus à mettre au crédit d’un grand monsieur dont la musique chante plus que jamais et qui veut « se souvenir de ces musiciens afro-américains, afro-cubains, brésiliens, caribéens, qui furent les maîtres inspirateurs de notre passion vitale. »

Côté danse : Giselle par le ballet de l'Opéra de Lyon / Chorégraphie de Mats Ek.
Son nom est peut-être moins parlant que les Maurice Béjart, Pina Bausch ou William Forsythe ; pourtant, Mats Ek est aujourd’hui un des artistes chorégraphes les plus demandés signant quelques-uns des classiques du XXe siècle, à l’image de sa Giselle au répertoire des Ballets de l’Opéra de Paris ou de Lyon. Dans cette relecture d’une oeuvre romantique, Ek évacue le royaume des ombres et place son héroïne dans un… asile. Mais rien de sinistre pour autant : sa danse est physique et expressive : grands sauts, mouvements de bras enroulés… Les « étoiles » de la danse classique ne s’y trompent pas : « Misha » Baryshnikov, à 60 ans passés, lui a commandé Place, un duo avec Ana Laguna (la propre femme de Ek) ; Sylvie Guillem, la divine, a interprété Smoke et dévoile à Paris Ajö (Adieu) en mars 2012, un solo virtuose.

Côté théâtre : La Maladie de la famille M. de Fausto Paravidino
La famille M., composée de Luigi le père, Marta et Maria les deux filles, et Gianni le fils cadet, vit à la périphérie d’une petite ville, au bord de la route nationale. Luigi a perdu sa femme et sa mémoire s’altère. Gianni ne sait pas quoi faire de ses dix doigts et Maria, elle, se demande si son Fulvio l’aime vraiment ou s’il ne lui préfère pas son meilleur copain Fabrizio. De quiproquos amoureux en mésaventures tragi-comiques, ce petit monde en pleine perte de repères et de valeurs évolue sous le regard d’un médecin qui veille à la santé physique et psychique de chacun. Particulièrement attaché à la famille M. depuis la mort de madame M., il dresse un tableau général, plein de tendresse, de désabusement et d’humour de ce qu’il nomme la « maladie de la famille M. ». Une pièce où l’ordinaire, implacable, est aussi poétique.

Côté arts de la piste : Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll par le Nouveau Cirque National de Chine
La « relecture » de cette Alice est confiée d’une part à Fabrice Melquiot, écrivain talentueux ; deux fois primé par le Syndicat National de la Critique, prix Jean-Jacques Gautier du Figaro, prix SACD de la meilleure pièce radiophonique, prix Théâtre de l’Académie française, auteur associé en 2009 et 2010 au Théâtre de la Ville à Paris, actuel directeur du Théâtre National Am Stram Gram de Genève, premier auteur à avoir vu une œuvre jeune public entrer au répertoire de la Comédie-Française avec Bouli Miro (2004) ! Et d’autre part à Patrick Wojciechowksi, issu du CNAC (École Nationale Supérieure des Arts du Cirque de Châlons), trapéziste et comédien du Cirque du Soleil, créateur des Arts Sauts (hallucinante compagnie de trapèze volant), complice musicien de la Cie Que-Cir-Que (La Boîte de parce que, hébergée jadis à Équinoxe)… Du très très beau monde autour du berceau, dont vingt-cinq interprètes d’exception !

Une quinzaine de tableaux mirifiques (Alice dans la ville, chez la duchesse, thé chez les fous, quadrille des homards…) ; tous personnages au rendez-vous de l’étrange et du « merveilleux » : lapin blanc, chenille, valets grenouille et poisson, le chat et son sourire, chapelier fou, lièvre de Mars, reine de Cœur, tortue et autre griffon…

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