Toujours dans le cadre de l’opération « Collégiens au Théâtre [1] », opération prise en charge par le Département de l’Indre, les collégiens de Châteauroux sont invités pour une soirée dédiée aux arts de la piste, « La Barrière de dégel ». Allégée cette année, elle réunit donc deux spectacles, proposés ce vendredi 30 janvier, l’un à la salle Édith Piaf et l’autre à Équinoxe.

1er spectacle : "Qui Sommes-je ?"
Oubliez le clown blanc et son loyal acolyte Auguste. Voici Cédric Paga, alias Ludor Citrik, clown phénoménal, repoussant et tendre à la fois. Libre et sans limites, il enchaîne les facéties en totale connivence avec le public. Attention ce clown peut en cacher un autre !
Vous n’aimez pas les clowns parce qu’ils vous font peur ou vous ne les trouvez pas vraiment drôles ? Ludor Citrik va vous réconcilier avec eux en mettant tout le monde d’accord. Joyeusement foutraque, quelquefois inquiétant, Ludor Citrik est avant tout un comédien génial qui construit de main de maître des spectacles, situés entre le one man show et la commedia dell’arte sous influences ! Il va loin, très loin dans l’humour comme dans les thèmes qu’il aborde. Dans ce spectacle au titre énigmatique, il imagine le parcours d’une vie : la naissance, puis l’enfance (et sa part d’intégration de la morale) jusqu’à l’âge adulte. Mais un clown l’est-il et doit-il le devenir ? N’a-t-il pas le droit de faire ce que les « grandes personnes » ne peuvent pas faire ? Ludor Citrik repousse les lois du genre avec ce numéro aussi touchant qu’irrésistible.
S’il y a beaucoup de réflexion derrière ce spectacle, il n’empêche que Ludor Citrik s’adresse bien plus au coeur qu’à la tête !

Présentation :
Un clown, hors d’haleine, se réveille dans l’étrangeté d’un spectacle qu’il ne connaît pas. C’est le monde de la domestication, la prison spectaculaire de la mise au calme. Dans le laboratoire social où on atrophie les sens et les désirs, le clown, force de jubilation pulsionnelle et multivoque, arrivera-t-il à danser dans les chaînes de la normalisation ? Survivra-t-il à cet arraisonnement corrosif ?
Dans une fête de la coercition, « Qui sommes-je ? » réfléchit les possibles de soi-même sous la pression du convenable.
Pour le dire simplement, l’auguste comme principe de plaisir se retrouve aux prises avec l’allégorie du clown blanc, qui brandit l’apriorisme d’un principe de réalité, un couperet sur la nuque de notre héros comme une tentative de séparer l’esprit et le corps joyeux.

Lieu :
Salle Édith Piaf – Châteauroux
Rue Eugène Delacroix
www.equinoxe-lagrandescene.com [2]

2ème spectacle : "La Meute"
Ces six chiens fous, véritable meute d'acrobates, proposent un spectacle total, avec musique en direct (chants kurdes, sax, électroniques… et tout ce qui leur tombe sous la main). Parfois chassant comme les grands, parfois jouant comme les petits, ils sont des rois agiles de la franche déconnade. Leur jeu: S'amuser à nous faire peur. Leurs différents jouets, plus hasardeux les uns que les autres, les propulsent à près de 8 m en l'air et par terre. Ici, il n'y aura pas d'écran télévisuel protecteur, s'il doit y avoir du sang, vous serez éclaboussés!
Découverts au Festival de Nexon, voilà une belle croisée de dingos, de renards et de loups ; meute d’acrobates parfois chassant comme les grands, parfois jouant comme les petits…
Depuis leur rencontre à l’École Nationale des Arts du Cirque (Rosny), le collectif s’est également formé à la DOCH : Université de danse et de cirque de Stockholm. Ils maîtrisent différentes disciplines telles que la balançoire française (une version originale de la balançoire russe), la bascule (bascule hongroise, bascule coréenne, petite bascule), les portés collectifs (banquine, colonnes), la roue Cyr, le main à main, l’acrobatie au sol, les équilibres et l’acrobatie avec des objets.

Présentation :
La Meute est un groupe d’acrobates de type homo sapiens appartenant à l’ordre des grands primates, vêtus de pagnes blancs ressemblant à des couches-culottes. La Meute opère systématiquement à six car l’enjeu est gros. À l’heure de l’individualisme, elle préfère la coopération.
Entre prise de risque, échecs, réussites, masochisme et autres jeux absurdes, le spectateur, happé dans un univers où les dialogues corporels sont poussés à leurs limites, passe du rire aux sueurs froides. Il s’agit de considérer le cirque pour ce qu’il est : une réelle prise de risque.
C’est un jeu où tout le monde peut participer et où il est recommandé d’être bon joueur. Dans ce spectacle, le cirque est utilisé comme un catalyseur d’absurde. Les jeux d’esquives brutales, d’équilibres détraqués, de manipulations rituelles rappellent que ce qui se passe devant vos yeux est vrai. Là où certains verront un étrange hammam, d’autres y verront six chiens fous. Confrontant la force de la certitude à la richesse du doute, les six acrobates jouent aux humains et passent du chaud au froid en une seconde.
Une technique maîtrisée et une prise de risque réelle, directe et sans filet !

Lieu :
Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux
Avenue Charles de Gaulle
www.equinoxe-lagrandescene.com [2]

Contact :
Conseil général de l’Indre
Direction de la Culture, du Tourisme et du Patrimoine
Centre Colbert – 1 place Eugène Rolland – Bât I
36000 Châteauroux cedex
Tél : 02 54 08 36 91